Les Loire
Gabriel Loire
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Gabriel Loire
Né en 1904 en Anjou d’une famille de tanneurs, Gabriel Loire fait des études de commerce à Angers tout en suivant des cours à l’Ecole des Beaux-Arts.
Il publie sa thèse de fin d’études « Le vitrail : aperçus historiques, artistiques et techniques » et vient à Chartres où il travaille à partir de 1926 dans l’unique atelier de vitrail chartrain de l’époque, l’atelier Lorin dont il devient l’associé. Il se marie avec Françoise Bretault en 1927 et aura six enfants, Bernard, Colette, Jacques, Marie Odile, Brigitte et Bernadette.
Dans cet atelier issu de la tradition du 19ème siècle, Gabriel ne peut s’exprimer aussi librement qu’il le souhaite ; aussi préfère-t-il prendre son indépendance et quitter les Lorin en 1936. Une clause de non concurrence lui interdisant de faire du vitrail pendant 10 ans, il aborde d’autres métiers d’art : céramique, sculpture, création de mobiliers, illustrations, mosaïques… tout en continuant de peindre et de dessiner.
En 1946, il ouvre un atelier à Chartres au Rigeard pour la réalisation de ses vitraux. celui-ci se développe très rapidement grâce au contexte de reconstruction d’après-guerre et grâce au succès que rencontre le vitrail en dalle de verre auprès d’architectes et de religieux séduits par ce renouveau technique et esthétique. Mais, comme l’explique Charles Pratt, « le rapide succès de Loire s’explique par la qualité de son travail, ses rythmes, ses couleurs, la lisibilité expressive de ses vitraux figuratifs et la vigueur chargée d’émotion mais accessible de ses abstraits. »
En 1948, Gabriel Loire achète à Lèves une propriété dont les principaux bâtiments, château, chapelle et dépendances, sont du 19ème siècle. Il y construit les bâtiments qui abritent encore actuellement les ateliers.
Au début des années 1950, les vitraux de Gabriel sont essentiellement destinés à des édifices religieux en France. Mais très vite sa notoriété s'étend à l'étranger, en Europe puis aux Etats-Unis.
Aujourd'hui ses créations brillent à travers le monde avec de prestigieuses commandes comme "L'église du souvenir" à Berlin, la cathédrale de Salisbury en Angleterre, la Thanks Giving Square chapel de Dallas (USA) ou la "Tour aux oiseaux" de Hakoné au Japon. C'est aux Etats-Unis que le maître verrier chartrain est le plus demandé, notamment de 1960 à 1975, avec plus de 250 réalisations principalement religieuses.
Quelques années après la mort de sa femme, il se marie en 1965 avec Annie Bernard, musicienne et linguiste. Avec elle, il voyage beaucoup en France et à l'étranger d'où il rapporte à chaque fois de nombreux croquis.
En 1970, Gabriel confie la direction de l'atelier à son fils Jacques qui l'aidait déjà depuis une vingtaine d'années. Il se consacre alors d'avantage à la peinture mais est toujours sollicité pour de grands projets de vitraux.
De 1986 à 1996, il aura la joie de travailler pour des projets de vitraux, mosaïques et peintures murales avec son fils Jacques et ses deux petits-fils Bruno et Hervé.